Explorers of the North Sea – La fin d’une belle aventure

Explorers of the North Sea – La fin d’une belle aventure

C'est l'histoire d'un auteur-éditeur néo-zélandais qui se lance sur kickstarter et accepte de faire un gros effort sur les pledges groupés. Et ainsi commença une belle histoire d'amour (c'est de saison) entre Shem Phillips et la communauté des joueurs français. Son premier jeu, Shipwrights of the North Sea, avait tenu ses promesses, même si un peu "méchant" pour certains. Et son second projet, Raiders of the North Sea, permit cette fois de battre des records en matière de Pledges Groupés (plus de 70 boîtes sur une seule commande!). Cerise sur le gâteau, ce second volet de la trilogie North Sea s'est révélé être un petit bijou, simple mais avec des mécaniques de placement d'ouvriers aussi originales que splendides.

Et revoici donc notre cher néo-zélandais de retour pour le dernier volet de sa trilogie viking. Après le draft et gestion de ressources pour construire des drakkars dans Shipwrights, le placement d'ouvrier et gestions de ressources pour aller piller ville set monastères de Raiders, place à la pose de tuiles et "pick and deliver" avec Explorers.

Comme pour les deux précédents jeux, Shem a fait appel au talentueux The Mico pour les illustrations. Et si vous avez déjà joué à un de ses jeux, vous savez que le résultat est parmi ce qui se fait de mieux (mais vraiment de mieux!), tant pour les graphismes que pour la qualité du matériel.

Le principe du jeu est d'associer pose de tuiles et livraison de ressources. Chaque tuile apporte son lot de ressources (cochons, volaille, moutons, chevaux etc) qu'il faudra aller piller en drakkar et ramener à son port d'attache. Tout en déplaçant aussi ses vikings qui seront occupés à attaquer les villes qu'on découvrira et installer des colonies à partir desquelles on contrôlera les tuiles environnantes.

A chaque tour, on va donc poser une de ses trois tuiles à la façon d'un Carcassonne. Mais, rassurez-vous, la suite n'a rien à voir avec l'ancêtre. On pourra en effet effectuer 4 actions parmi:

  • charger/décharger ou déplacer un de ses drakkars;
  • déplacer ses vikings ou butins;
  • lancer un raid ou construire un avant-poste.

Plus que la pose de tuiles, c'est donc l'optimisation de vos déplacements qui fera la différence. Comme toujours chez Shem, des règles très simples mais joliment exploitées qui rendent bien compte du thème du jeu. Nos braves vikings partent à la découverte/conquête de terres inconnues, la trilogie s'achève donc sur un jeu avec moins d'interaction entre joueurs que les précédents opus. Ceux qui reprochaient au premier volet d'être un peu trop "méchant" devraient être comblés 😉

Ce troisième kickstarter est aussi l'occasion de fédérer les trois jeux avec l'extension Runesaga. L'idée est simple: faire jouer les trois jeux "of the North Sea", l'un après l'autre, en attribuant des objectifs spéciaux qui rapporteront des "Pierres runiques" (qu'on gagnera aussi en terminant 1er ou 2nd). Chacune pierre vaudra des points à la fin et ajoute un pouvoir spécial pour le jeu à suivre. Et le vainqueur sera celui qui aura récolté le plus de ces pierres.

Runesaga ajoute en plus 16 cartes pour Shipwrights et autant pour Raiders (+4 en Stretch Goal). Et exploite de façon intéressante la trilogie, en commençant par un draft énergique et méchant, puis en enchaînant un excellent jeu de pose d'ouvrier pour s'achever sur un pick and deliver qu'on est bien en peine de qualifier. Il se prête certainement à un public familial +. Mais il pourrait très bien se révéler être le genre de jeu qui vous noue les neurones. Il faudra y jouer pour le savoir...

Reste à parler chiffres, parce que c'est là que Explorers pèche un peu. Les deux premiers jeux de la série brillaient par leur tarif très abordable. Voire même exceptionnel pour Raiders en pledge groupé. Cette fois, il vous en coûtera 51€ fdpi pour avoir le jeu seul. Et 73€ avec l'extension Runesaga. Si vous avez deux drakkars de retard, et voulez prendre la totale (les 3 jeux + Runesaga + l'extension Townsfolk pour Shipwrights), comptez 153€.

Du coup, des pledges groupés se sont créés un peu partout pour réduire la facture. Malheureusement, à l'heure où vous lirez ces lignes, il ne restera sans doute plus de place. N'hésitez pas à tenter tout de même votre chance...

Une traduction des règles en français est en cours par @jmt-974 et sera disponible en pdf.

 

La fiche produit (ludothèque)

La page du projet sur kickstarter (en anglais)

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