Goodwill – Le petit jeu de la grande méchante finance

Goodwill

Pixie s’est fait connaître dans le petit monde du financement participatif grâce à son double succès sur Tunhell. Tout d’abord, la version française a attiré l’attention de 460 joueurs et permis de récolter 9500€. Puis, quelques semaines plus tard, la version anglophone suivait le même chemin rajoutant 7700€ dans la cagnotte. Le montant cumulé lors de ces deux campagnes a d’ailleurs permis de débloquer des bonus supplémentaires. Pas mal pour une première aventure sur Kickstarter avec un petit jeu de cartes sans prétention. Chez Cwowd, nous avions apprécié leur humour qui a fini par déteindre sur leur jeu ainsi que leur disponibilité.

Et voilà que les petits gars de Pixie remettent ça aujourd’hui avec Goodwill, un jeu de Julien Dauxert (son premier) illustré par Vincent Burger. Vincent dont on a déjà pu apprécier les talents sur Tunhell dans un style complètement différent.

Les loups de Wall Street

Dans Goodwill vous incarnez un investisseur qui va essayer de s’enrichir en misant sur des entreprises spécialisées dans le domaine de l’énergie. Chaque joueur commence donc la partie avec des actions de chacune de ces 3 compagnies (Amber, Black et Crimson).

Goodwill - Cartes EvénementsUn tour de jeu est divisé en 4 phases. La première consiste à tirer 4 cartes pourcentages face cachée et d’associer chacune d’elle à un événement. Ces événements peuvent avoir plusieurs conséquences comme l’évolution du prix d’une matière, la création de nouvelles taxes ou d’exonérations, la découverte de nouvelles technologies d’exploitation…

Ils possèdent également une information sur les grands patrons qui permettent de faire varier le cours de l’action. Chaque joueur consulte ensuite 2 couples de cartes afin d’évaluer l’évolution du prix des actions. Les joueurs consultant des couples différents n’auront donc pas accès aux mêmes informations.

 

La seconde est une phase d’achat/revente. Pour chaque entreprise (A, B, C), les joueurs vont secrètement estimer la valeur des actions. Les joueurs révèlent simultanément leur estimation et le joueur ayant fait l’estimation la plus haute achète une action au joueur qui a fait la plus basse. Le prix est calculé en faisant la moyenne des deux offres. Les joueurs décident ensuite du changement ou non du patron de chaque entreprise.

 

Lors de la troisième phase, on révèle et on applique tous les événements sauf celui ayant le pourcentage le plus faible. Enfin, on finit le tour en calculant les résultats des entreprises en fonction des prix des ressources, des taxes, des salaires. Rien de très compliqué, rassurez-vous.

A la fin de partie, chaque joueur calcule la valeur de son portefeuille en multipliant le nombre d’actions pour chaque entreprise par la valeur des actions. Le plus riche gagne.

Le grand méchant loup

Goodwill - éclatéVoilà pour le résumé rapide des règles. Malgré un thème pas très abordable et encore moins passionnant, le jeu est assez simple et familial. Une fois le premier tour passé, les autres devraient s’enchaîner sans problème. Une partie, elle, ne devrait pas dépasser l’heure.

Le jeu se renouvellera facilement grâce aux différents patrons et événements. On sent déjà à la lecture des règles les petites points de frictions, les petits coups de pu…b qu’on va pouvoir faire (bluffer sur les cartes événements, surestimer une action, changer de patron au mauvais moment…). Bref ça sent l’embrouille et les coups fourrés.

Niveau campagne, je vous avoue qu’on est un peu déçu. Pixie avait mis la barre tellement haute avec Tunhell qu’on s’attendait à en prendre plein les yeux avec Goodwill. On regrette un peu leur manque d’implication, en témoignent leurs derniers updates qui annoncent sobrement le déblocage d’un bonus. Aucune update pour parler du jeu, du processus de création, de l’auteur… De même, où est passé ce petit grain de folie qui avait fait le succès de Tunhell ? Surtout que le thème de Goodwill permet quelques détournements. Un petit hommage à certains grands patrons comme Trump ou celui de séries comme « The Office ». La campagne n’étant qu’à ses débuts, gageons qu’ils se rattraperont d’ici la fin.

[NDLR] Entre l'écriture de cet article et sa publication, le message est passé auprès de PixieGames qui semble en avoir pris bonne note. On s'attend donc à une fin de campagne un peu plus dynamique.

Malgré tout, on aime bien cet éditeur qui ne nous a jamais déçus (jeu de qualité, livraison dans les délais…). Les quelques bonus débloqués ainsi que le prix du jeu nous donnent envie de rejoindre les Pixie dans cette nouvelle aventure.


Le financement de cwowd est assuré par ses membres sur tipeee. Vous pouvez aussi soutenir cwowd ponctuellement via Paypal.

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