Le menu de la semaine (du 25 au 30 avril)

Nouvelle trilogie de Shem Phillips avec toujours The Mico aux pinceaux. Direction cette fois le moyen-orient du 9è siècle. Avec du placement de dés (utilisés comme des ouvriers, la spécialité du monsieur). Et une mécanique de plateaux individuels dessinant un paysage différent pour chacun : MOI VEUX !

On ne va même pas se poser la question de savoir si le jeu est bien ou pas. Il le sera probablement : c’est du Shem Philips / Garphill Games et (mis à part peut-être ses toutes premières créations) c’est généralement du sans faute. Certes, personne ne jugera également chaque titre de chacune de ses trilogies mais il est rare de trouver des joueurs qui n’ont pas une relation passionnelle avec au moins un d’entre eux.

C’est d’autant plus facile à écrire que le conseil qui suit est, en général, de ne pas soutenir le projet sur Kickstarter. Ca ne sert à rien : le jeu sera disponible en boutique, dans la même édition (l’éditeur ne joue pas la carte des exclusivités), pour un tarif inférieur (il ne joue pas non plus celle de la bonne affaire)... Et probablement traduit (si ça n’est pas le cas durant la campagne). Pourquoi Kickstarter alors ? Parce que les joueurs l’ont demandé à l’époque où l’éditeur désirait s’en passer.

MOI attendra sagement. Brave bête.

Simone Luciani (Tzolk'in, Barrage, Les voyages de Marco Polo, Grand Austria Hotel, Lorenzo il Magnifico, Golem... ce qu'on appelle un auteur bankable) nous propose un 4X opposant différents panthéons antiques tentant de conquérir la Terre et sa civilisation atlante (OK, des races aliens que les humains voient comme des dieux). Derrière la fiction mytho-dystopique se cache, vous l’aurez deviné au nom de l’auteur, un jeu très “européen” avec des ouvriers, cubes etc. Et des points pour tout plein de choses, tout le temps.

Autrement dit, pas un jeu pour moi; j’aurai donc du mal à en dire du bien. Néanmoins, si vous cherchiez un équivalent “gestion” des jeux à base d’exploration de territoires où construire de nouvelles bases et recruter de troupes, tout en développant vos technologise, commerçant, et guerroyant : ben voila, vous savez où venir placer vos billes.

Le monsieur sait de quoi il parle. Si vous aimez ses précédentes créations, vous savez à quoi vous attendre. Comme souvent avec cet auteur, on retrouve Cranio aux commandes... ce qui n’est pas forcément rassurant si vous n’aimez pas gérer les soucis de SAV...

Cette fois-ci d’un jeu de survie exploration dans un monde post-cata. Qui gagne donc une extension en mode Waterworld (elle inclura donc d’autres véhicules que les voitures du jeu de base^^).

On se balade sur la map en hexagones, on fouille, on campe, on bute ce qui nous menace et on interagit avec le scénario via des cartes. Rien de bien différent, cela explique pourquoi les membres semblent plutôt avoir oublié leur pledge de Waste Knights dans leur pile de la honte. Déjà qu’ils n’étaient pas nombreux faute de traduction...

L’éditeur appelle cela un semi-coop, ça ressemble presque plus à un PvPvE : du compétitif dans lequel le jeu en lui-même ne se laisse pas faire et nécessitera parfois que les joueurs collaborent. Un jeu léger mais avec des choix tactiques, un peu de planification (sélection d’action) et du hasard (la défense du mammouth -oh cette blague !). Avec une cible qui va en plus gagner en puissance au fuir et à mesure que sa rage augmente histoire de pimenter les choses.

Le traité joue la dérision et les retours de testeurs à Cannes étaient très intéressés. Un petit jeu à suivre, qui existait d'ailleurs depuis quelques années en print and Play sous une forme plus basique. Même si, on le sait, pour ce genre de produit, il est toujours difficile de faire mieux que l’option “en boutique”.

2Tomatoes (Peak Oil et quelques localisations comme Burgle Bros et Pax Pamir) nous emmène sur les traces des expéditions parties découvrir un passage reliant l’Europe à l’Asie par le Pôle. Des aventures humaines complètement folles, avec des moyens souvent dérisoires et dans des conditions totalement inhumaines (thème qui avait déjà été utilisé par Matagot avec Expedition: Northwest Passage)

Vous l’aurez deviné, on est ici sur un jeu de survie en milieu hostile. Avec des ressources limitées. Un exercice qui ravira donc les amateurs de gestion de ressources et pose d’ouvriers (enfin, membres d’équipage en l’occurrence).

Pour la forme, ce titre est un semi-coopératif qui demandera aux joueurs de se serrer (un peu) les coudes. Parfois. Mais dans un mode “positif” (comme gagner des points en secourant une autre expédition) et sans qu’un joueur puisse réellement foirer toute la partie quand il constate ne plus pouvoir gagner. On pense naturellement à The Great Wall, en ce moment en campagne de réimpression, qui a fait aussi sa réputation sur ce principe.

Je n’ai jamais eu l’occasion de me plonger dans l’univers dark fantasy post-apocalyptique de ce jeu. Et c’est dommage, les retours des joueurs sur le forum semblent enthousiastes.

Les joueurs affrontent deux factions ennemies asymétriques, qui s’affrontent également, contrôlées par le jeu lui-même : le Chaos et l’Empire. Le but du jeu est que chaque joueur collecte, individuellement, plus de points que l’Empire et le Chaos. Pas banal.

Le jeu était en plus joliment réalisé avec des standees en acrylique. Le gros bémol étant que, comme on le craignait lors de la campagne, reprendre les éléments distinctifs des 4X a aussi entraîné le même défaut majeur : une durée de jeu un peu longue, on parle ici de quatre heures.

Second défaut : beaucoup de texte, sur les cartes et les hex de terrain. Et rien de traduit, évidemment.

Il semble que l’extension justifiant cette campagne serve surtout à “corriger” plus qu’à diversifier (plus de moyens de minimiser l’effet du hasard...), même si elle inclut deux nouvelles factions. Les tarifs, par contre, semblent avoir pris une sérieuse inflation...

Vous le sentez, le gars pas impartial du tout ?^^ Mais je prends les paris.

Le jeu reprend le système de roue de ressource de La route du verre. Et visuellement, ce sera aussi somptueux que les précédentes productions de cet éditeur : du vert, du jaune, du marron. Avec une qualité de fabrication du même acabit. Mais,; tout ça, si vous aimez les créations du monsieur, vous y êtes habitués. Et ce sont même sans doute pour vous des avantages, autant de distractions en moins pour plus de réflexion.

Et puis, après tout, j'avais bien aimé La route du verre (eh ouais! tout arrive).

NDLR : annoncé sur twitter pour cette semaine, sans la date. On la met donc à mardi par habitude.

On retrouve au cœur le même système que pour leur précédent Power Rangers: Heroes of the Grid. Mais avec cette fois Duke et ses “hommes” devant arrêter Cobra et ses sbires.

Attendez-vous à du fan service (qui n’aurait déjà pas assez du deck-building GI Joe, qui aura du mal à exciter les autres. Un tarif absurde pour un jeu qui sortira trois fois avant de prendre la poussière (je suis un éternel optimiste). Mais le système, dit Guardian System, semble avoir été apprécié avec les Power Rangers (mais, évidemment, on parle surtout de “fans de” qui jouent à un jeu de leur licence chérie; si vous n’êtes pas fan de l’univers, ce ne sera probablement pas pareil).