Les projets majeurs de 2018-19 : Return to Dark Tower (2019)

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L'été se termine et les éditeurs se remettent au boulot. Inutile de les attendre pour découvrir les projets qu'ils nous ont concoctés pour l'année à venir. Petite revue des jeux les plus attendus sur Kickstarter qui devraient exciter nos envies dans les mois à venir.

 

Rob Daviau est peut-être connu pour les jeux Legacy qu'il a inventés mais il a récemment ajouté une seconde corde à son arc avec Restoration Games autour d'une idée un peu folle : prendre de vieux titres, tombés dans le domaine de la nostalgie; garder l'expérience unique qu'ils ont procurée aux joueurs et repenser les mécaniques pour en faire des jeux modernes.

Folle mais séduisante. Risquée. Et accueillie avec beaucoup de scepticisme lorsque Daviau et ses comparses ont annoncé leur projet. Stop Thief! et Indulgence ont commencé à modifier les mentalités. Fireball Island emballé les joueurs lors de son Kickstarter. Et Downforce (redesign de Top Race, qui vient de sortir en France chez iello) conquis un public assez large, séduit par ce jeu de course simple.

Alors qu'ils vont en 2019 s'attaquer à un des jeux les plus cultes des années 80, le contrat semble rempli pour Restoration Games. Contrairement aux craintes de certains, l'éditeur ne s'est pas contenté de relooker des vieilleries pour jouer sur la nostalgie. Il a au contraire réalisé un travail de fond impressionnant et réussi à en faire des jeux modernes qui n'ont pas à rougir face aux sorties actuelles.

Dark Tower - MB - 1981

Back to 1981

 

Il est encore trop tôt pour savoir à quoi ressemblera ce Dark Tower version 2019-20. Et puisqu'il semble que, chez les joueurs français, l'ancêtre se soit fait assez rare, posons le décor.

Dark Tower n'a aucun lien avec Stephen King et son oeuvre. Il s'agit en fait d'un des tous premiers jeux d'aventure sur plateau. Et aussi un des tous premiers à le faire grâce à un "ordinateur" (ou ce qui en tenait lieu en 1981) qui gère de nombreuses variables du jeu. Niché dans la tour noir au centre du jeu, celui-ci était accessible via un petit clavier à membrane sur sa base, la hauteur de la tour servant d'affichage.

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Merci.

Les joueurs doivent parcourir le plateau de jeu, circulaire et divisé en quatre sections (royaumes), à la recherche des clés qui permettent d'accéder à la tour pour y combattre les minions qui protègent un sceptre.

Chaque fois que vous déplacez votre figurine, vous l'indiquez à l'ordinateur via le clavier et celui-ci génère les rencontres aléatoires ainsi que l'issue des combats et le gain (en pièces d'or). Chacun dispose au départ de plusieurs soldats mais aussi d'un guérisseur (pour éviter d'en perdre lors des combats), de rations de nourriture etc. Vous pouvez acheter de la nourriture et recruter de nouveaux soldats au bazar. Vous en perdrez en combattants et faute de nourriture.

Les clés trouvées et avec un nombre adéquat de soldats, il faudra trouver la bonne combinaison de clés et l'ordinateur résoudra un dernier affrontement qui décidera de votre victoire ou échec.

 

En résumé : un jeu culte. Hors de prix à l'époque ("ordinateur" oblige); encore plus aujourd'hui car devenu de vrais objets de collection. Et terriblement désuet de nos jours avec son affichage old school, ses bruitages insupportables, son hasard total et permanent ou le rôle des joueurs qui se limite à choisir où se déplacer et regarder la suite sans pouvoir intervenir en quoi que ce soit. A part pour décider de négocier au bazar (qui marche quasiment toujours une fois).

 

Bref: totalement naze selon les critères actuels.

 

Seule certitude : les gars de Restoration Games auront fort à faire pour transformer cette vieillerie en un jeu intéressant. Le "fond" est en tout cas riche de potentiel, il y a de quoi faire. Et le jeu, compétitif à l'origine (en mode "course à la chatte"), devient un coopératif. Cerise sur le crémeux : Return to Dark Tower utilise un système d'événements narratifs aléatoires créés par Isaac Childres d'après celui de Gloomhaven.

Nous suivrons cela avec beaucoup d'intérêt, sans douter que ce projet ait finalement le potentiel pour faire aussi bien que Fireball Island et ses plus de 23000 backers. Ne serait-ce que pour la "technological interface unlike any seen before in games". Ou la présence de "Mr Gloomhaven" au générique.

Même si Dark Tower est un peu moins connu de par chez nous que L'Île Infernale, les joueurs français ne s'étaient pas non plus bousculé pour le très prometteur remake (427 contributeurs français si on en croit Kickstarter). L'utilisation d'une application devrait aussi freiner quelques enthousiasmes. Au moins jusqu'à ce qu'on en sache plus sur le projet final qui semble plutôt s'orienter vers une solution hybride n'utilisant pas de téléphone/tablette (et donc pas obsolète selon le bon vouloir d'Apple/Google).

Rendez-vous probablement au printemps.

2 commentaires

  1. La présence relativement importante d’anglais sur un jeu ultra casual/familial comme Fireball Island a du en refroidir pas mal, dont moi alors que les VO ne me gène pas normalement… mais sur cette typo de jeu, c’est différent. Assez pessimiste pour une VF d’ailleurs, Iello a voulu mais beaucoup trop cher à produire apparemment pour une revente incertaine. Dommage 🙁

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  2. Le premier chaînon manquant entre jeu vidéos et jeu de sociétés ? suspense ! suspense !

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