Moa

Martin Wallace s'est inspiré de son séjour en Nouvelle-Zélande pour créer ce jeu qui, déguisé sous un anthropomorphisme de bon aloi, retrace tout autant la colonisation de l'île par les anglais et l'impossible adaptation des espèces locales face aux mammifères amenés par les colons. Les différentes tribus maoris sont donc symbolisées par les oiseaux locaux (moa, kiwi, kakapo, pukeko etc.), les colons par les mammifères.

Ce jeu de majorité/contrôle de zone très accessible ne peut certes pas rivaliser avec les ténors du genre comme Dominant Species ou El Grande. Mais il propose bien assez de subtilités et de possibilités pour satisfaire des joueurs exigeants sur une partie très courte (pour le genre, 60 minutes environ). L'interaction est en plus assez subtile, et jamais vraiment impactante sur le développement d'un joueur,  pour éviter le piège majeur du genre. Moa pourrait quasiment être joué en famille.

Et pour autant, le financement fut terriblement difficile... L'auteur avait même parlé de reboot avant de finalement se contenter des 531 soutiens obtenus. Maigre récolte pour un jeu de Wallace...